Avant projet
d’EXPOSE DES MOTIFS
Voici la deuxième version après les modifications proposées
La création du CDLS a soulevé des interrogations, certes légitimes, mais ne prenant pas en compte toutes les motivations qui ont conduit à son émergence.
Les promoteurs du projet visent à apporter leur contribution, et rien de plus, à la défense de syndicalistes dont les droits ont été bafoués ou insuffisamment pris en charge.
Devant les incompréhensions manifestées, dues d’une part à l’inexistence de texte explicatif, et de l’autre, à une pratique tout juste émergente, donc insuffisante pour être évaluée, située et appréciée, ils tiennent à préciser, en l’étape actuelle des choses, que :
- Le CDLS n’est pas un nouveau syndicat. A l’exception du fait qu’il fut rejoint par des syndicalistes, il n’a nulle vocation à y prétendre, et surtout, eu l’intention de se substituer, en quoi que ce soit, aux entités syndicales existantes, et encore moins de les concurrencer en quoi que ce soit.
- La lutte pour les libertés syndicales s’inscrit dans le cadre plus large de la défense des droits de l’homme et du citoyen. De manière générale, elle est l’une de sphères les plus sensibles de l’activité humaine, compte tenu des effets néfastes de la mondialisation sur le monde du travail, et le processus de syndicalisation qui marque, depuis notamment la fin des années 80, un recul progressif, de plus en plus sensible.
- Enfin, Le CDLS fonde essentiellement son action sur la solidarité, nationale et internationale, et la nécessité de reconstruire du lien social et culturel dans un monde où les valeurs et principes humanistes, sont bousculés par les pratiques déshumanisantes que l’argent impose à toute la planète.
Quelles caractéristiques pour définir le CDLS ?
C’est un espace de rencontres et d’échanges d’expériences entre entités appartenant à des sphères différentes, mais ayant en commun la défense et la promotion des libertés syndicales, considérées comme l’un des segments devant être défendu de manière prioritaire.
Il est considéré comme un nouvel espace culturel et social, en ce sens qu’il pense avoir une contribution à apporter à la promotion de la culture des droits et libertés, d’une part, et de l’autre, à la construction de liens sociaux inexistants ou distendus entre des espaces qui, à la limite, coexistent, sans pouvoir se rencontrer et échanger.
C’est un espace qui invite à repenser des catégories en perte de vitesse comme le militantisme et la construction mieux adaptée aux impératifs de l’heure de nouvelles formes de lien social et de lutte, dont le centre serait le monde du travail.
Pourquoi le monde du travail ?
Parce que c’est en son sein que se nouent les enjeux déterminants pour l’humanité et de nouveaux rapports de force entre le monde du travail, la société et le grand capital qui domine le monde par la puissance des armes, de l’argent, des médias, de la science et de la technologie. Face à cette incomparable force de frappe, l’ensemble des classes et couches sociales, victimes du néo libéralisme, ont intérêt à s’unir plutôt qu’à se crisper sur des sectarismes et divisions, tout aussi dépassées que stériles qui ne font que renforcer le camp adverse.
C’est à partir et autour du monde du travail que sont en train de se dessiner les contours du monde de demain et que vont émerger les nouveaux rapports de force, de nouvelles formes de lutte, de gouvernance et d’organisation des luttes qui trouveront leur véritable expression dans l’horizontalité.
La solidarité est au cœur de nouvel ordre mondial en gestation avec la constitution unitaire d’une nouvelle Centrale Syndicale internationale.
Le CDLS se veut partie intégrante de ce nouvel espace émergent souhaitant contribuer à combler le vide existant entre le monde du travail, la sphère syndicale et la société organisée ; et ce, par des modes d’articulation, à inventer ensemble.